Calculer le rendement d'un placement : les erreurs à éviter

Placer son argent, c'est bien sympa, le placer efficacement, c'est mieux ! L'idée est toujours la même : faire fructifier son épargne, lutter contre l'inflation.

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Pour choisir le bon placement financier, il est crucial de connaître de taux de rendement en amont.

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Problème, quand on le calcul, on met souvent de côté des éléments clés : impôts, inflation, frais de gestion…

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Donc on va mettre un peu de forme pour vous aider à calculer le rendement de tous vos placements financiers !

Le rendement d'un placement expliqué

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Un rendement, c'est un taux exprimé en pourcentage. En gros, le but, c'est de dire "cet investissement va me rapporter un rendement de X %"

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Pour pas mal de placements financiers, on estime de taux de rendement annuel (livret, obligations…).

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On parle aussi de ROR (Rate of Return). Il y a pas mal de solutions pour le calculer.

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Le calcul du taux de rendement

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Fin du suspens, je vous donne la formule de calcul du taux de rendement brut !

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Pour calculer le rendement annuel, il faut diviser ce que vous a rapporté l'investissement sur une année par le montant investi. Il faut ensuite multiplier le tout par 100.

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Un exemple pour calculer le rendement brut :

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Imaginons que j'ai investi 5 000 € dans une SCPI. Sur la première année, j'ai récupéré 324 € grâce au fonds.

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La formule est donc la suivante : 324 / 5000 x 100 = 6,48 % <- Mon taux de rendement brut !

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Petit hic : un SCPI, ça a des frais ! Et justement, cette formule de calcul, la plus répandue, ne prend pas ça en compte. Le rendement réel est donc faussé.

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Calculer le rendement net de frais

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Fonds d'investissement, achat d'une maison, PEA… Tous ces placements ont un point commun : ils comprennent des frais.

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Cumulés, il peuvent avoir un impact significatif sur votre rendement global ! C'est pourquoi je vous conseille toujours de faire attention aux frais avant d'investir.

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Pour ça, on va l'intégrer dans notre formule de calcul de base.

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Reprenons l'exemple de mon placement en SCPI : de mon produit perçu, je dois retirer :

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• Le frais de souscription
• Les frais de gestion
• Les frais de commercialisation (si applicable)
• Les frais de cession (en cas de revente des parts)
• Les frais de sortie

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Si on cumule le tout, j'arrive à environ 50 € de frais par an.

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Je calcul donc : (324-50) / 5000 x 100 = 5,48 % <- J'ai perdu 1 % par rapport à mon taux de rendement annuel brut !

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Bref, vous l'avez compris, les frais associés aux investissements ont un réel impact sur le rendement. Ne les négligez pas !

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Enfin bon, même comme ça, le rendement n'est pas "net".

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Calculer le rendement net d'impôt

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Comment ne pas aborder le précieux sésame français. Celui qui nous fait nous tirer les cheveux, j'ai nommé les impôts !

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Le rendement net d'impôt (ou "net net") vous permet d'évaluer le rendement réel d'un placement : avec combien vous allez ressortir en poche.

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On ajoute donc la somme prélevée par les impôts au calcul du rendement net de frais !

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Si on reprend l'exemple de mon investissement en SCPI :

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• Les plus-values sont imposées au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) à 30 %
• Je calcul l'imposition en me basant sur mon rendement brut (sans les frais)
• 324 € imposés à 30 %, ça fait 97,2 €

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On calcul donc : (324-50-97,2) / 5000 x 100 = 3,5 % <- J'ai perdu 3 % par rapport à mon rendement annuel brut !

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Psst : en France, il y a pas mal de dispositifs fiscaux pour réduire votre IR ou l'imposition sur les plus-values. PEA, IR-PME, dispositif Pinel…

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Pour optimiser le calcul du rendement, la fiscalité doit toujours être prise en compte.

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L'impact de l'inflation dans le calcul du rendement

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Promis c'est le dernier ! L'inflation, donc l'augmentation du coût de la vie au global, peut aussi être un indicateur intéressant.

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C'est très simple à intégrer dans le calcul : il suffit de soustraire le rendement net d'impôt par l'inflation.

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D'après les projections de la Banque de France, le taux d'inflation en 2024 pourrait atteindre en moyenne 2,5 %.

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On fait donc 3,5 % - 2,5 % = 1 % <- Mon rendement net après inflation !

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L'inflation est cependant à prendre avec des pincettes quand on réalise une estimation de rendement. Une pénurie de matières premières, une catastrophe naturelle, un conflit géopolitique… Tous ces évènements peuvent l'impacter fortement sans que ça soit prévu dans les projections.

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Dans tous les cas, quand on estime un rendement, il ne faut pas tomber dans le piège facile du chiffre indiqué à la base. Entre les frais, les impôts et l'inflation, mon rendement annuel, par exemple, est passé de 5,48 à 1 %.

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La différence entre ROR et ROI

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Le taux de rendement (ROR), n'est pas à confondre avec le retour sur investissement (ROI) !

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Le ROR se mesure sur une année, c'est plus instantané. Le ROI, à l'inverse, se calcul à la sortie de l'investissement. On ne parle alors plus de rendement mais de "rentabilité".

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Le ROI prend tout en compte : tous les gains, toutes les pertes : À la base, j'ai sorti X de ma poche, à la toute fin, combien j'ai récupéré ?

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Ça peut paraitre un peu flou, donc je vous donne quelques exemples pour différencier rendement et rentabilité :

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• J'ai acheté une maison pour la location. Le loyer n'est pas super élevé, et avec les impôts ainsi que le crédit, je génère un très faible rendement. Par contre, au fil du temps, la valeur du bien augmente. À la revente, ma rentabilité sera très importante (plus-value de vente).
• J'ai investis en actions non cotées : pas de revenu durant les 5 premières années, donc taux de rendement nul. Après 5 ans, à la revente, la valorisation de l'entreprise a fait x3, donc ROI conséquent !

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En gros, avec le ROI, vous calculez le gain sur toute la période du placement.

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Le taux de rendement interne (TRI)

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Pour vous aider à choisir le bon placement financier, vous pouvez vous baser sur le TRI (taux de rendement interne).

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En gros, plutôt que de dire "un retour sur investissement de 20% sur 5 ans", on préfère dire "un taux de rendement interne de X %".

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On préfère le TRI, car il prend en compte l'évolution du capital initial dans le temps. Une obligation, par exemple, peut voir son capital baisser ou augmenter au fil du temps.

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Et bien le TRI prend ça en compte, pour donner un rendement annuel stable sur 10 ans.

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Les risques liés aux investissements

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Règle d'or quand on estime le rendement ou la rentabilité d'un investissement : ne rien prendre pour acquis !

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Quand on investi en actions, par exemple, l'entreprise peut très bien prendre l'eau. Dans ce cas, on perd notre investissement initial.

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Pareil pour l'immobilier : la vacance locative ou la baisse de la valeur d'un bien sont aussi des risques à prendre en compte.

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Chez Tudigo, on vous propose d'investir en non coté. On adorerait vous dire que c'est sans risque, mais il y en a également : perte du capital investi, illiquidité…

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Votre stratégie d'investissement doit donc allier :

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• Potentiel de rendement ;
• Tolérance au risque ;
• Et horizon temporel !