Il court, il court, Nicolas... Natif de la Roche sur Yon en Vendée, Nicolas Champaud a déjà bouclé ses valises à bien des reprises. Au gré des affectations professionnelles de son père, il grandit en Cote d’Ivoire, en Tunisie, en Algérie. Le virus des voyages le reprend plus tard, au moment de l’appel au service militaire: il choisit alors la marine nationale. Il lui faut, pour l’intégrer, passer un brevet de maître d’hôtel. Défilent ensuite la Russie, la Turquie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie..., un beau film qu’il aime à se repasser.
Ce serait une visite à l’âge de 6 ans dans une boulangerie mulhousoise qui aurait décidé de son destin professionnel. "Tous ces pains au chocolat m’ont paru merveilleux. J’ai commencé alors très jeune à faire de la pâtisserie familiale, tout d’abord pour mes parents, mon frère et ma sœur, je fabriquais brioches, croissants et même le pain mais le four me posait quelques problèmes. C’est en Algérie que j’ai commencé à fabriquer mes premières meringues, gâteaux au chocolat, madeleines, îles flottantes. Lorsqu'elle allait faire les courses, la mission de ma mère était de m’amener tous les ingrédients nécessaire à la fabrication de tous ces desserts. Je préparais généralement les desserts pour les invités. J’allais emprunter le fouet électrique de la voisine et je payais ma dette en meringues. La gourmandise avait sa place à la maison.
Pour moi c’était un passe temps, un jeu, je ne pensais pas en faire mon métier. Par la suite, lorsque je rendais visite à ma grand mère, c’était des gaufres en forme de cœur, le savarin chantilly, les beignets : que du bonheur sucré. Ainsi plus tard, je souhaitais plutôt me diriger vers la cuisine, mais mon frère aîné avait déjà fait ce choix et je voulais m’en différencier. C’est pourquoi, j’optais pour un CAP pâtissier." C'est là que tout a commencé …
Aujourd’hui encore, il évoque chaleureusement son maître d’apprentissage, Charles Lhuillery installé à Cherbourg. "Il m’a enseigné de très bonnes bases : tout était fait maison, et rien ne se perdait !". Annecy, Morzine, Lyon, Tournon, Saint Vallier: Nicolas se spécialise au fil du temps en chocolaterie, en glacerie et en pâtisserie. C’est à Lyon chez Jean-paul Pignol (MOF), glacier, qu’il commence son brevet de maitrise mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. L’année d’après il recommence et obtient deux modules.
Là, il commence les cours de pratique en pâtisserie à Annonay (07). Il a comme professeur Norbert Chenevier (MOF pâtissier). A 28 ans, il saute le pas. C’est à Montfavet, voisine d’Avignon, qu’il élit domicile. A 30 ans il obtient l’intégralité du brevet de maîtrise en candidat libre, sa pâtisserie compte 5 salariés. C’est une course permanente, mais il tient à suivre des stages de perfectionnement, fréquente les salons, crée avec des collègues une spécialité "le ventoulet", va dans les écoles faire des animations, participe à des concours... "J’ai toujours éprouvé le besoin d’avancer un peu plus et de me tenir au courant".
C’est en 2007 que Nicolas Champaud crée SUCRESENS. Son rêve: créer un atelier et partager ses créations tout en transmettant son savoir.
C’est en 2012 que ce rêve se réalise, il ouvre son atelier à Eragny sur Oise (95). Depuis une année d'activité, les demandes des clients sont là, mais il ne peut pas faire face sans matériel de pointe. Nicolas a donc besoin de vous pour continuer cette belle aventure qui lui tient à coeur.